Nouvel entraîneur du BBC Troistorrents, Frédéric Berger rêve de titres et d'Europe
Le BBC Troistorrents a opéré une sorte de métamorphose cet été. Ses figures importantes ont en effet changé de visage. Nouveau président en la personne de Xavier Mottet. Nouvel entraîneur aussi avec l’arrivée aux commandes de l’équipe de Frédéric Berger. Le technicien français de 45 ans a rejoint la formation chorgue en provenance de l’ASVEL, club reconnu de la région lyonnaise au sein duquel il oeuvrait depuis plus de 20 ans.
Il connaissait déjà la région
«Je ne débarque pas dans l’inconnu. Je suis déjà venu voir des matches de basket dans la région», relève le nouveau coach chablaisien. «Il y a quelques années, je me souviens avoir assisté à une rencontre masculine entre Monthey et Genève dans une grande ambiance. Je suis également venu en camp dans le Val d’Illiez avec le centre de formation de l’ASVEL. Je savais donc plus ou mois à quoi m’attendre en m’engageant dans ce club.»
«Les dirigeants n’ont pas eu à me convaincre d’accepter leur proposition.» Frédéric Berger
Frédéric Berger ne cache d’ailleurs pas que ce sont justement les connaissances, les connexions tissées au cours de ses différents passages dans le Chablais qui l’ont conduit à se retrouver dans ce nouveau rôle. «Les dirigeants n’ont pas eu à me convaincre d’accepter leur proposition. J’ai été séduit tant par le projet sportif qui m’a été présenté que par la chaleur humaine que j’ai ressentie ici. On est à la base de quelque chose. À la construction de quelque chose et ça me plait. Je ressens énormément de motivation de tous les acteurs engagés.»
Une équipe à laquelle doit s’identifier le public
Si le nouvel environnement du Tricolore n’a plus rien à voir avec ce qu’il a connu durant les deux dernières décennies passées à l’ASVEL, le nouveau technicien chorgue ne manque pas d’ambition pour autant. «Avant de parler de résultats, ma première volonté est que nos supporters et toutes les personnes qui viennent assister à nos matches puissent s’identifier à mon équipe», explique-t-il. «Je veux donc d’abord inculquer de vraies valeurs humaines à mon groupe. Je souhaite aussi que les jeunes joueuses qui entourent le club puissent facilement intégrer notre effectif. Et puis mon but est évidemment que l’on puisse aller chercher des titres et que l’on se dirige, pourquoi pas, vers l’Europe.»
«La culture sportive est moins importante en Suisse qu’en France.» Frédéric Berger
Frédéric Berger n’en est pour l’instant qu’aux balbutiements de son aventure chablaisienne. S’il se réjouit évidemment de découvrir de manière concrète le basket en Suisse, le Français n’est pas sans savoir les difficultés rencontrées par l’élite féminine dont le nombre de représentants pourrait presque être compté sur les doigts d’une main. «Cela ne m’effraie pas», assure-t-il. «Le territoire en Suisse est déjà plus petit que celui de la France. La culture sportive est aussi certainement moins importante ici que de l’autre côté de la frontière. Et n’oublions pas le fait que le basket suisse n’est pas assez rémunérateur. Il faut donc être capable d’allier sa pratique sportive à sa carrière professionnelle voire à sa vie de famille. La plupart des joueuses qui rêvent de ne vivre que du basket sont obligées de partir à l’étranger. Ce constat étant fait, je répète que je suis une personne qui aime bâtir. Le challenge qui m’est proposé ici est important, bien sûr, mais je suis persuadé que je vais pouvoir m’épanouir dedans.»
Des joueuses motivées et ambitieuses
La principale difficulté pour Frédéric Berger risque justement d’être le fait de devoir composer avec des joueuses ayant d’autres priorités que le basket dans leur vie. «Croyez-moi ou non mais toutes celles avec qui j’ai déjà eu l’occasion d’échanger font de ce sport leur priorité», affirme-t-il pourtant. «J’ai senti des filles motivées, ambitieuses. Imaginez les journées qu’elles se font. Elles travaillent à des pourcentages élevés, elles vont à l’université à Lausanne, elles font des kilomètres en voiture ou en train et pourtant, elles ne rechignent pas à venir s’entraîner. Faire de tels sacrifices force mon admiration. Cela prouve en tout cas qu’elles sont toutes passionnées par le basket.»
Frédéric Berger dispose encore d’un gros mois et début pour inculquer ses valeurs et sa vision de jeu à ses protégées. Le championnat de SB League féminine débutera début octobre.
Retrouvez ci-dessous l’interview intégrale de Frédéric Berger, nouvel entraîneur du BBC Troistorrents